Mes déceptions avec le Comité des orphelins et orphelines institutionnalisés de Duplessis.
11 mars 2002

En 1994-95, j'ai contacté Lucien Landry et Hervé Bertrand pour demander de l'aide face aux factures suspectes de la famille d'accueil de ma soeur Lucienne Savard. En août 1995, j'ai dénoncé pour la première fois les mauvais traitements infligés à ma soeur par Mme Ella Saint Pierre. Aujourd'hui, je pense qu'ils voulaient m'aider, mais M. Landry finit par me dire que je me battais contre un titan qui était trop fort et me conseilla de lâcher prise devant M. J. Granger, Mme Surprenant et Mario Lortie alors du Collectif de défense des droits de la Montérégie.

Le 13 décembre 1995, Réjean Hinse, après que je lui aie conté mon histoire et demandé de l'aide, disait ne pas être surpris puisque Lucien Landry joue des deux bords.

Le 14 mai 1996, Eugène Bazinet, secrétaire et archiviste des enfants de Duplessis, me répondait qu'il ne pouvait rien faire pour ma soeur, après que je lui aie exposé la surmédication et les mauvais traitements subis par Lucienne: il ajoutait qu'il n'était pas là pour ça. Il réitéra la même position deux ans plus tard.

Le 13 septembre 1996, j'ai écrit à M. Bruno Roy pour lui demander son aide. Dans sa réponse du 26 novembre, il disait qu'il trouvait trop personnels les problèmes de ma soeur tout en m'assurant que l'organisme travaille pour l'ensemble de ses membres.

Le 28 décembre 1998, on parlait des enfants de Duplessis à la radio. Je m'entretiens avec Réjean Hinse qui me demande de lui poster la lettre à Bruno Roy mentionnée ci dessus: mais il réaffirmait qu'il ne pouvait rien faire. Je contacte Bruno Roy et lui décrit de nouveau la situation de ma soeur qui se détériore de jour en jour, il me répète à plusieurs reprises ne rien pouvoir faire, niais il me donne quand même rendez vous le lendemain.

Le 29, comme entendu, je vais le rencontrer avec ma documentation dont il prend photocopie, Je lui raconte les embûches mises sur mon chemin par le Curateur public Pierre Gabrièle et divers fonctionnaires et je fonds en larmes. Pour la première fois, il accepte d'écrire au Curateur public.

Le 3 janvier 1999, je raconte par téléphone les souffrances de Lucienne à Alice Quinton qui me répond que ma soeur n'aurait jamais dû être sortie de l'hôpital Saint Julien, mais me souhaite de trouver de l'aide pour Lucienne.

Le 8 janvier, Bruno Roy envoie une première lettre où il affirme avoir pris connaissance de ma documentation, que ma bon ne foi ne pouvait être mise en doute et que mes plaintes sont donc bien fondées.

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Le 9 février, il me téléphone pour me dire qu'un jour, le Curateur est pour moi, le lendemain, il est contre, il change d'idée chaque jour.

Le 13 février, je tente de le joindre à domicile, mais ce numéro n'est plus actif Je téléphone à Réjean Hinse qui ne voulait rien savoir ni entendre et il m'avertit que tout ce que j'entreprendrais pour défendre ma soeur ne servirait à rien.

Le 5 juillet, dans sa réponse à Bruno Roy, Gabrièle évite le vrai problème des mauvais traitements de Lucienne. Jamais n'ai je été approché par le Curateur pour trouver une solution.

Le 14 septembre 1999, sur mes plaintes et sans me consulter sur son contenu, Bruno Roy envoie une lettre à Pierre Gabrièle en mettant des gants blancs et je le cite: "Vous comprendrez que mon intention n'est pas de contester le bien fondé du jugement". Comment peut il faire pareille affirmation après avoir pris connaissance de mes documents et avec mes explications ? Il faut signaler qu'il m'avait dit ne rien pouvoir faire de plus et m'avait fermé le téléphone au nez.

Le 22 novembre, je téléphone au Commité et la secrétaire me dit qu'ils avaient perdu mon numéro, Bruno Roy me demande une date pour fixer une rencontre avec le Curateur public. J'ai dit souhaiter que Jacques Saintonge de l'En-droit de Laval et l'avocat du COOID, Yves Lauzon, participent à cette rencontre. Le 30 novembre, j'écris à Bruno Roy pour accepter son offre de rencontrer Pierre Gabrièle. Il m'appelle pour me signaler que cette rencontre aurait heu le 20 décembre, date qui fut changée deux autres fois, pour le ler février 2000 et avancée enfin le 31 janvier.

Le 31 janvier 2000, je rencontre Bruno Roy (l'avocat du Comité Yves Lauzon que j'avais demandé n'était pas là) et Jacques Saintonge de l'En-droit de Laval (groupe de défense et de promotion des droits en santé mentale): je leur demande d'être énergiques dans la défense de ma soeur, leur relate que François Dupin, avocat du Curateur public, m'a refusé l'accès aux rapports médicaux sur la santé de Lucienne et leur raconte que, le matin même, j'avais téléphoné à ma soeur qui ne m'a pas reconnu tellement elle était gelée par sa médication. Conséquemment, je veux qu'ils demandent de sortir ma soeur de cette famille d'accueil.

A la rencontre, le Curateur public me répond que ma soeur ne me reconnaît pas parce que je ne la vois pas assez souvent. Tout d'un coup, mon enregistreuse émet des sons, tout le monde s'arrête et se questionne, j'explique que mon enregistreuse vient de partir toute seule. Alors Gabrièle m'adressa de sévères reproches, Bruno Roy en fit autant, me dit devant tout le monde que je le décevais énormément, qu'il ne pouvait plus s'occuper de mon dossier à cause de ma façon honteuse de faire, ce qui a donné une occasion au Curateur de faire le magnanime en n'interrompant pas la réunion. J'ai dit à Gabrièle qu'il pouvait faire venir sa police s'il jugeait l'infraction si grave et je quittai la réunion. Pendant tout ce temps, Bruno Roy a tenu ce genre de propos à Gabrièle: "Je ne veux pas mettre votre parole en doute, c'est pour mettre les choses dans leur contexte, comprenez moi bien". E semblait plus préoccupé à se protéger qu'à défendre ma soeur. Contrairement à lui, M. Saintonge insistait pour défendre ma version des choses contre celle du Curateur.

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Le 1er février, j'appelle la secrétaire du Comité, Annabelle, pour qu'elle fasse le message à Bruno Roy de me rappeler. Le 2, je rappelle Annabelle et lui demande de faire le message à Bruno Roy que j'allais tenter de tout faire avec son aide pour éclaircir le mystère dans lequel Gabrièle nous a placés avec ses faux experts et que M. Saintonge lui adresserait une recommandation en mon nom pour aller chercher des contre expertises démentant celles du Curateur public. Je lui réitère mon désir d'être rappelé. Bruno Roy ne me rappellera jamais plus jusqu'à la mort de ma soeur.

Le 29 février, Annabelle me fait le message que Bruno Roy me contactera aussitôt qu'a y aura du nouveau dans le dossier. Elle ajoute que tout ne peut se faire du jour au lendemain et que je n'étais pas le seul dossier de M. Roy.

Le 9 mars, M. Sébastien Maltais de l'AGIDD SMQ m'affirme au téléphone que son organisme ne peut rien faire pour moi car ils avaient eu une rencontre. Je rejoins à nouveau Annabelle pour qu'elle fasse à nouveau le message de me rappeler.

Le 21 mars, j'apprends que c'est M. Paul Morin du Collectif de défense des droits de la Montérégie qui va avoir accès aux expertises du Curateur public sur ma soeur et qu'il fera enquête sur les mauvais traitements subis par elle. C'est le même qui a congédié Mario Lortie en 1995 parce qu'il défendait trop bien Lucienne.

Le 23 mars, j'ai téléphoné à CKAC pour donner ma version des faits et dénoncer l'inaction de M. Roy dans le dossier alors qu'une des membres de son Comité est traitée de façon scandaleuse et inhumaine dans une famille d'accueil.

Le 23 avril, ma soeur meurt dans sa famille d'accueil. La famille d'accueil a attendu trois jours pour signaler le décès au coroner, en contravention de l'article 40 de la loi sur les coroners qui dit qu'elle doit en aviser le coroner immédiatement: elle s'est ménagé tout le temps pour déplacer des preuves. Quant au détective Chicoine, il n'a jamais fait enquête sur la dame morte au même endroit selon les dires de Lucienne.

Le 25 avril, je téléphone au Comité pour parler de la mort de ma soeur. Bruno Roy me rappelle pour m'informer que le Curateur allait m'aider pour les funérailles de ma soeur. Il ne me souhaite pas ses condoléances, est sarcastique avec moi et me répète qu'on ne peut rien faire jusqu'à ce qu'on connaisse les résultats de l'enquête. Comme j'avais téléphoné à Aline Quinton pour lui annoncer la mort de Lucienne, (j'ignorais à ce moment qu'elle avait conseillé au conseil d'administration du Comité de ne pas s'occuper de Lucienne, car elle était une vraie malade mentale) elle me demande si je lui permettrais d'aller avec moi pour identifier son corps. Nous et madame Bergeron nous rendons à l'hôpital Pierre Boucher identifier le corps et tous trois acquérons la certitude que ma soeur a été victime d'une mort violente.

Le 29 avril, je téléphone à Réjean Hinse pour lui demander ainsi qu'au Comité un coup de main pour médiatiser cette histoire et que des membres assistent à son dernier repos. Il répond: "Tu sais, on n'est pas là pour des causes comme la tienne tu es vraiment unique. Tu sais, c'est un peu

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de ta faute tout ça parce que tu n'aurais pas dû sortir ta soeur de l'asile." Plus la discussion allait entre nous deux, plus il semblait me faire comprendre qu'il n'y avait plus rien à entreprendre. Il termina cependant en promettant de parler de mon cas au journaliste Tarini.

Le 1er mai, j'ai rejoint M. Tarini et lui ai demandé si Réjean Hinse lui avait parlé de mon dossier. Réponse négative. Comme je lui avais donné mon site web, il me répliqua que mon site ne fonctionnait pas.

Le 4 mai, j'ai téléphoné au Comité et Roy est venu me dire qu'il ne savait pas que ma soeur était décédée!_ Alors je lui ai demandé si M. Tarini ne pourrait pas médiatiser cette victime et membre orpheline de son Comité. Il a répliqué qu'il ne pouvait rien faire jusqu'à ce que les résultats de l'enquête soient connus. Alors je lui ai signalé que je désirais que l'avocat du Comité Yves Lauzon se mette dans mon dossier. Il m'a donné le nom de Jean Pierre Ménard, je lui ai répondu avoir déjà eu affaire à lui et que je ne pouvais me soumettre à ses demandes.

Par la suite, j'ai été tellement pris par les coroners et avec les funérailles que je n'ai plus pensé à Roy, Tarini, Hinse, Quinton, tout ce beau monde qui m'a laissé tomber.

Conclusion.

Pourtant, dans la charte du Comité des orphelins et orphelines institutionnaliséEs de Duplessis, il est très bien stipulé dans le chapitre 1 article 15 sur les buts et fonctions de l'organisme quil doit défendre les droits et les intérêts des orphelins et orphelines institutionnafiséEs de Duplessis et promouvoir leurs droits et leurs intérêts. Bruno Roy s'est mis d'accord avec Bernard Landry en refusant à ma soeur et sa succession leurs droits sous prétexte qu'elle est morte avant le 30 juin 2001, Malgré toutes ses prétentions, Bruno Roy semblait plus intéressé à se "réconcilier avec la justice" et les pouvoirs établis et faire ratifier l'entente par une assemblée générale douteuse où plusieurs procédures des statuts et règlements n'ont pas été respectées. A part Hervé Bertrand etYvette Gascon, tous les membres du conseil d'administration et du comité exécutif m'ont laissé tombé avec ma soeur et ont dérogé à la Charte et aux statuts et règlements même s'ils étaient tous et toutes au courant des souffrances et atrocités subies par ma soeur, orpheline de Duplessis et membre du Comité. Je termine en remerciant Hervé Bertrand, ancien président du COOID, (il m'aide encore auiourd'hui) Yvette Gascon, Myriam Kelly et Francine Deslongchamps de leur support moral tout au cours de ces pénibles et tragiques épreuves.

Rosaire SAVARD
Membre ami du COOID

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Lettre de Rod VIENNEAU adressée à Bruno ROY


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